mercredi 13 août 2014

Mon expérience de reporter citoyen...

LA CONFÉRENCE FIN4Ag VU DE MA POSITION DE REPORTER CITOYEN


Reporter citoyen en plein travail, Crédit photo: Lorento Ken

Près de 500 participants ont pris part à la conférence de Nairobi co-organisée par le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA) et l'Association Africaine du Crédit Rural et Agricole (AFRACA). Le prétexte étant celui de réfléchir sur les nouveaux concepts de financement des  chaînes de valeur agricole. La problématique du développement de l’agriculture est de plus en plus préoccupante de manière à être présent dans presque toutes les rencontres internationales. Présent à la « Monetary of Kenya School », lieu où s’est déroulée la dite conférence, j’ai pu me faire une idée de la position de chaque Etat, de chaque participant et de chaque panéliste. Les notes qui suivent représentent le résumé des étapes du déroulement des activités qui ont ponctué cette rencontre internationale sur le prisme de ma position de reporter citoyen.

« Révolutionner le financement de la chaîne de valeur agricole »…

Tel était le thème exact de la rencontre de Nairobi. Un thème cher au développement de l’ensemble des pays de l’Afrique Caraïbe Pacifique (ACP). Le monde s’accorde à dire que le continent africain est l’avenir du monde de part ses réserves, sa biodiversité, ses terres, son environnement…etc. le développement de l’agriculture est le levier sur lequel devrait s’appuyer nos Etats pour accroître leur PIB. Malheureusement, plusieurs tardent à prendre des initiatives allant dans ce sens. Le développement des chaînes de valeur apporterait une plus valeur aux producteurs et vendeurs, de même qu’il résoudrait le problème de sécurité alimentaire au sein des populations. Pour ce faire, c’est toute la chaîne qui doit être repensée : de la production à la transformation, de la transformation au stockage, du stockage à la commercialisation. A la fin, il faut des financements. Le cœur du problème qui transparaît à des niveaux différents de la chaîne. Des institutions financières et les Etats ont bien compris les enjeux. Richard CHEDJOU d’Afriland First Bank du Cameroun présent à Nairobi affirme que « notre banque a beaucoup à y gagner surtout avec les expériences et leçons partagées ici en Nairobi ».

Les journées « Plug and play » et les sections thématiques…

Discussion en pleine session, crédit photo: Cyrille Nanko

Tout aussi intéressant que pratique, les thèmes débattus et l’engouement des participants ont confirmé l’importance de cette réflexion internationale. Des jeunes aux talents incommensurables ont présentés et défendus leur création. En effet, une série de TIC et de plateformes mobiles développés et destinés aux parties prenantes et à faciliter le financement de la chaîne de valeur ont attiré l’attention de plus d’un. De ma position, j’étais stupéfait face à telle avancée de l’Afrique de l’Est en matière de développement numérique en direction de l’agriculture, mais aussi de la qualité des présentations. Les plus parlantes étaient sans aucun doute les présentations d’Ensibuuko, Farmforce, et aWhere.
Les sections étaient tous courus avec des questions qui n’en finissaient pas ! J’eu le sentiment qu’à chaque présentation le temps imparti semblait bien court. Il était plus facile pour le reporteur citoyen que j’étais d’aborder les panélistes et leur poser des questions sur des axes que je n’avais pas compris ou bien de leur faire part de mon point de vu. Plus aisé était encore l’obtention des vidéos, des interviews tant des participants que des orateurs.

Le quotidien des reporteurs citoyens

De nationalités différentes, les « social media reporter » ont contribué par leur travail et leur sérieux au succès de la conférence FIN4Ag en Nairobi. Deux jours avant l’ouverture, ils ont renforcé leur aptitude à user des réseaux sociaux pour partager le contenu des différentes activités avec le reste du monde. Rédiger des articles de blog, tweeter instantanément sur les présentations, réaliser des interviews et des vidéos, porter les thèmes débattus sur facebook ou linking ont forgé le quotidien de ces nouveaux journalistes d’un autre genre, des « journalistes modernes ». Porter la conférence en dehors de la « Monetary of Kenya School », afin de faire contribuer ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement de Nairobi et contribuer ainsi à affiner les conclusions. Ceci n’a fait que démontrer le rôle catalyseur que peut avoir les réseaux sociaux dans le développement des chaînes de valeurs agricoles. Le monde ne devient qu’un, il est plus facile de trouver un producteur, un marché, une formation et même des financements.


Les visites de terrain ont clôturé cette belle aventure. L’idée que j’avais de la définition et du développement d’une chaîne de valeur a changé. L’expérience des autres pays notamment de l’Afrique de l’Est a fait naître bien d’idées de projet que je nourris déjà pour l’Afrique centrale. Toutefois, je reste très peu optimiste quant à l’environnement que je retrouverai. Je veux tout de même croire que la force de ma pensée me permettra d’oser.

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